Matt Damon – en revenant du cinéma http://enrevenantducinema.fr Tue, 24 Apr 2018 20:15:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.8 Nouveau départ de Cameron Crowe http://enrevenantducinema.fr/2012/04/23/on-ne-se-debarrasse-pas-de-moi-comme-ca/ http://enrevenantducinema.fr/2012/04/23/on-ne-se-debarrasse-pas-de-moi-comme-ca/#comments Mon, 23 Apr 2012 15:34:55 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=923 On ne se débarrasse pas de moi comme ça

Avant de voir le film, on ne peut qu’être rebuté par une affiche hideuse, mais on lit les noms de Matt … Lire la suite...

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On ne se débarrasse pas de moi comme ça

Avant de voir le film, on ne peut qu’être rebuté par une affiche hideuse, mais on lit les noms de Matt Damon et de Scarlett Johansson, ça éveille un minimum de curiosité.
On comprend très vite l’histoire très prévisible de ce film où un homme, Benjamin Mee, ayant perdu sa femme six mois auparavant, achète et rénove un zoo pour faire plaisir à ses deux enfants. On retrouve le rêve américain, la glorification de la petite entreprise étasunienne où avec de la volonté et de l’effort, on peut renverser des montagnes. Tout ce qui suit l’histoire de la rénovation de ce zoo n’a à priori aucun intérêt, ces travailleurs bourrus prêts à se sacrifier, par exemple, sont très clichés. Sinon l’herbe est très verte, les sourires nombreux, les dents très blanches, la lumière du soleil inonde l’écran, les animaux sont filmés comme dans un reportage animalier sur la cinquième. Si on rajoute à cela un adolescent taciturne dessinant pour cacher ses idées morbides, une petite fille ingénue et mignonne qui est difficilement supportable, quelques blagues sans intérêts, un manque de chair surprenant lorsqu’on a des acteurs comme Matt Damon et Scarlett Johansson, on a de nombreuses raisons de fuir.
Et pourtant quelque chose cloche, la machinerie hollywoodienne tourne bizarrement. Tout est trop. On a l’impression de nager dans un Éden biblique, et les références chrétiennes sont nombreuses jusqu’à cette promesse d’un déluge qui aurait pu tout emporter.
Le contenu manifeste du film montre un héros ayant une démarche volontariste, pour sortir d’un deuil, il suffirait d’être dans l’action, cet aspect de Benjamin Mee montré dans les premiers plans du film est contredit par un film plutôt lent où il ne se passe pas grand chose.
Pour avoir il suffirait de vouloir. Pour être heureux, il suffirait d’un nouveau départ comme tout l’entourage du héros semble le lui dire. Et pourtant ça résiste, le film est travaillé souterrainement par cette idée de deuil qui ne se résout pas si facilement que ça, pas si facilement que dans un film grand public. Un fils refuse ce rêve trop simple, continue à déprimer, et le héros ne veut pas laisser partir un tigre mourant et souffrant avec cette idée simple mais efficace du parallèle entre la mort de sa femme et celle de ce tigre, et on comprend alors que tout ce qu’on nous montrait était faux, les dents trop blanches, l’herbe trop verte, que le paradis promis n’existe pas, qu’il faut se coltiner l’humain et sa condition, la mort, la perte. Comme le dit à la fin du film le personnage joué par Elle Fanning (très bien et touchante dans sa relation avec l’adolescent joué par Colin Ford) disant au personnage interprété par Scarlett Johansson qu’elles préfèrent toutes les deux les humains aux animaux, sous-entendant qu’elles préfèrent la réalité aux rêves, que cette quête d’origine, de mysticisme est fausse.
Une autre idée forte du film est de ne pas montrer cette femme morte avant le dernier quart du film, et d’un coup, alors que le héros se remet à la regarder sur des photos, nous la voyons vivre, aimer, danser, et de la voir vibrer touche, surtout en réaction à l’univers de carte postale du reste du film, nous faisant voir tout ce qui était latent, caché, ce que signifie réellement la mort d’un proche, de même la dernière scène du film où le héros rejoue leur première rencontre est tout simplement bouleversante. Et franchement on ne s’attendait pas à être ainsi bouleversé devant ce qui apparaissait au départ comme un océan de mièvrerie.
Nouveau Départ (We bought a zoo) de Cameron Crowe, 2012, EU avec Matt Damon, Scarlett Johansson, Colin Ford, Elle Fanning…

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Contagion de Steven Soderbergh http://enrevenantducinema.fr/2011/11/05/loeil-de-lempire/ http://enrevenantducinema.fr/2011/11/05/loeil-de-lempire/#respond Sat, 05 Nov 2011 18:45:38 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=659 L’œil de l’empire

Le film déroule un programme minimum, il y a un virus, ça tue des gens, on cherche un vaccin, on le trouve, voilà c’est emballé. Il n’y … Lire la suite...

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L’œil de l’empire

Le film déroule un programme minimum, il y a un virus, ça tue des gens, on cherche un vaccin, on le trouve, voilà c’est emballé. Il n’y a rien d’autre dans ce film à part quelques vagues micros histoires que Steven Soderbergh ne se prend pas la peine de suivre, comme cette épidémiologiste qui se fait enlever, ou cet adepte des complots caricatural, le cinéaste n’en fait rien, n’invente rien. Peut-être son ambition est de nous emmener dans un mouvement de film de guerre contre la maladie mais il semble tellement peu convaincu par ce qu’il filme que le tout provoque un ennui profond et l’impression d’un vaste foutage de gueule. (Comme film de guerre contre la maladie, le film de Valérie Donzelli La guerre est déclarée est d’un intérêt autant supérieur que le coût du film est inférieur)
L’idée du virus c’est aussi la vision d’une mondialisation capitaliste où le virus se transmet très vite du fait des voyages, du commerce, etc. et des mains qui se serrent, en parallèle à la rumeur qui du fait d’internet se diffuse très vite. Ainsi il filme de nombreux endroits dans le monde mais ceux qui découvrent le remède restent des étasuniens parce que bon, il ne faut pas déconner, on veut bien aller voir ailleurs mais on est quand même les sauveurs de l’humanité.
Qu’est-ce que ça dit du monde ? Que tout est interconnecté, quelle révélation ! Demonlover qui n’était pourtant pas le meilleur film d’Olivier Assayas le disait beaucoup mieux.
Qu’est-ce que Contagion dit du cinéma ? Euh… vous avez une autre question ? On assiste à une accumulation de plans (là aussi en réponse à l’accumulation du capital ?) assez pauvres qui semblent ne jamais découler d’un choix, d’un point de vue, juste des images de nombreux lieux, comme issues de téléphones portables, filmés par des amateurs. On pourrait penser que c’est un travail sur l’impureté des images dans une grande machinerie hollywoodienne mais encore faudrait-il que ça crée quelque chose. Soderbergh, en petit malin qu’il est, se cache derrière l’idée de la disparition de l’auteur pour faire un film paresseux, sans regard, sans tension, sans scénario, sans un plan intéressant, sans une seule scène forte, l’esnemble est plutôt fluide mais ça tourne à vide.
Soderbergh reste dans sa position de démiurge, il filme la fin du monde en se cachant, il filme la mort qui se propage en ne s’impliquant à aucun moment, juste en y mettant beaucoup de frics, en faisant tourner des stars pour appâter le chaland.
Mais même les acteurs semblent perdus, Matt Damon, pouvant par sa seule présence apporter de la consistance à un film, fait le minimum de ce qu’il sait faire, Jude Law est assez mauvais mais il n’est pas aidé par le personnage ridicule qu’il doit jouer, seule Kate Winslet apporte un peu d’incarnation et de vie mais elle disparaît assez vite, éjectée du film pour on ne sait quelle raison. Prendre des acteurs aussi talentueux que Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Laurence Fishburne… pour leur donner si peu à faire, pour les aimer si peu est vraiment un caprice de riche. Ainsi le véritable sentiment que dégage ce film sur la mondialisation est celle du fric triomphant et écrasant tout sur son passage.
On sait que Soderbergh aime alterner film de commande et film plus personnel, mais à la différence d’un Gus Van Sant mettant autant de sincérité et de passion dans Gerry que dans Will Hunting, Soderbergh tourne ses films de commande avec un air de « je suis au-dessus de ça » assez déplaisant par son dédain pour la chose filmée autant que pour le spectateur. Il est un cinéaste qui n’a pas l’honnêteté de faire quelque chose de son savoir-faire, ne voulant pas se salir les mains à travailler le spectacle, l’émotion et se retrouvant à ne rien faire du tout, il se cloître dans une posture de cinéaste post-moderne à distance de son film et de ses spectateurs, un cinéaste méprisable à force d’être méprisant.
Contagion de Steven Soderbergh, EU, 2011 avec Matt Damon, Laurence Fishburne, Kate Winslet, Jude Law…

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Au-delà de Clint Eastwood http://enrevenantducinema.fr/2011/01/20/retour-sur-terre/ http://enrevenantducinema.fr/2011/01/20/retour-sur-terre/#respond Thu, 20 Jan 2011 13:04:48 +0000 http://enrevenantducinema.free.fr/?p=159  

Retour sur Terre

On connait l’importance de la lumière pour Clint Eastwood, et on a l’impression qu’il a choisit de filmer le mauvais scenario d’Au delà juste pour … Lire la suite...

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Retour sur Terre

On connait l’importance de la lumière pour Clint Eastwood, et on a l’impression qu’il a choisit de filmer le mauvais scenario d’Au delà juste pour pouvoir jouer avec la lumière, la photo dans Paris, Londres ou San Francisco, comme il avait peut-être choisit de tourner Invictus pour l’Afrique du Sud, pour filmer des matchs de rugby plus que pour illustrer une histoire sentencieuse et sans grand intérêt. Ainsi la lumière est somptueuse, des rues et des intérieurs parisiens aux ruelles de Londres évoquant Dickens, la mise en scène est comme toujours fluide, élégante et discrète par contre l’histoire, contant en parallèle trois destins confrontés à l’idée de la mort et à ce qui s’ensuit, manque de puissance, la partie française est très faiblarde et déséquilibre le film, à certains moments Eastwood semble ne pas avoir grand chose à filmer.
Une autre hypothèse pour expliquer le choix de ce scénario est qu’il permet à Eastwood de s’amuser à travailler sur les terres d’autres cinéastes américains, l’impressionnante séquence d’ouverture du Tsunami ainsi que l’attentat dans le métro pourraient figurer dans un film de Steven Spielberg (en outre producteur du film). Difficile aussi de ne pas penser à Night Shyamalan pour toute la partie américaine sur ce médium qui communique avec les morts, la scène où George découvre le secret de Mélanie évoque celle où l’enfant parle à sa mère de sa grand-mère morte dans le Sixième sens, de même George refusant son don, et ayant des visions en touchant les mains de ceux qu’il croise rappelle nettement le personnage incarné par Bruce Willis dans Incassable.
Si cette partie américaine où l’on retrouve l’inquiétante étrangeté de Shyamalan est la plus forte, l’ensemble est claudiquant parce que Eastwood contrairement à Spielberg et Shyamalan n’est pas un cinéaste mystique, il semble vouloir aborder le sujet de la mort d’une façon non religieuse voire scientifique, même si le ciel est très présent, mais ça ne donne pas grand chose cinématographiquement, il y a justement pas d’au-delà chez lui, Eastwood est avant tout un cinéaste terrien, un cinéaste de la boue, un cinéaste sachant filmer les corps, les visages, les émotions humaines comme pour cette superbe scène de confidences pendant les cours de cuisine, où en quelques plans sur une bouche ouverte attendant de la nourriture, il filme une des scènes les plus sexuelles et les plus troublantes qui soit, portée par les deux grands comédiens que sont Matt Damon et Bryce Dallas Howard. De même le personnage de la mère alcoolique est fort et touchant et ses échanges avec ses enfants sont justes et émouvants.
Quand il s’arrête sur ce qui se passe entre deux corps, quand il cherche ce qui vibre entre deux êtres, entre deux comédiens, on retrouve la puissance du cinéaste. Finalement Eastwood continue de plus s’intéresser à la vie qu’à la mort, ça fait peut-être un film bancal mais c’est rassurant.
Au-delà (Hereafter) de Clint Eastwood, EU, 2010 avec Matt Damon, Cécile de France…

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