Commentaires pour en revenant du cinéma http://enrevenantducinema.fr Sun, 08 Jan 2017 21:15:03 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.0.14 Commentaires sur Bilan de l’année 2016 (1) par Guillaume http://enrevenantducinema.fr/2017/01/08/bilan-de-lannee-2016-1/#comment-5112 Sun, 08 Jan 2017 21:15:03 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=2157#comment-5112 C’est pas une chose formidable que l’émulation, dis ? C’est vrai que j’ai raté une palanquée de bons films, cette année. À mon plus grand regret, tu t’en doutes. Mais heureusement, tu vas leur donner la place qu’ils méritent en ces pages! Quant à la petite malignité de Park, je la préfère largement à celle de NWR par exemple. Pour Carol et Elle, un peu de patience, jeune chien fou!

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Commentaires sur Bilan de l’année 2016 (1) par Baptiste Madamour http://enrevenantducinema.fr/2017/01/08/bilan-de-lannee-2016-1/#comment-5111 Sun, 08 Jan 2017 20:34:10 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=2157#comment-5111 Cher collègue et coblogueur,
puisque tu parles en mon nom, je m’élève avec la plus grande véhémence contre ton dernier prix, parce qu’il y a des critiques qui bossent ici, et qui ne vont pas juste voir des films avec des petits mickey (et d’obscurs séries Z), Toni Erdman, l’Ornithologue, Un jour avec, un jour sans, Ma Loute, Brooklyn Village sont tous de très bons films qui méritent d’avoir un autre prix que celui que tu leur donnes (et aussi Carol, Elle, Premier contact, etc.). Si je trouve le temps, je ferais mon propre bilan pour rétablir la juste vérité.
D’autant plus que je parle avec beaucoup plus d’élégance que la façon dont tu me fais parler mais je ne t’en veux pas.
Sinon Mademoiselle, ça reste un film de petit malin pompeux et lourdaud (avec de magnifiques actrices)
J’en attends pas moins la suite de ton bilan avec impatience…
Baptiste

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Commentaires sur Birdman de Alejandro González Iñárritu par Baptiste Madamour http://enrevenantducinema.fr/2015/02/25/birdman-de-alejandro-gonzalez-inarritu/#comment-2645 Fri, 10 Apr 2015 13:00:24 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=2115#comment-2645 Je comprends ce que tu veux dire sur le héros narcissique, et cette absence à lui-même que cela engendre, je comprends aussi que cette histoire peut faire écho. Mais on peut considérer que soit la mise en scène est en cohérence avec le sujet par le narcissisme de son exercice de style, performance, soit, et c’est mon impression, que Inarritu ne se rend pas compte que sa mise en scène est encore plus vaniteuse que le personnage qui est au centre de l’histoire. Ce n’est pas tant le fond qui m’a dérangé dans ce film, ce n’est pas tant son propos, mais plutôt la volonté d’en mettre plein la vue. Même si cela peut être efficace et brillant.

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Commentaires sur Birdman de Alejandro González Iñárritu par Xav http://enrevenantducinema.fr/2015/02/25/birdman-de-alejandro-gonzalez-inarritu/#comment-2602 Sun, 05 Apr 2015 20:42:06 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=2115#comment-2602 Mouais… j’ai vu ça comme un film sur l’absence d’amour, propre à ceux dont l’égo est l’unique horizon… et aux super-héros. Une cavalcade froide et factice vers nulle part. Une histoire sur la difficulté à assumer la vérité sur qui on est, condition sine qua non pour cesser de galoper comme un con après des chimères narcissiques et pouvoir prétendre à aimer et être aimer. Un questionnement pour vieux, fatigués et insatisfaits, qui pigent qu’ils ne seront jamais un super-héros et que, simplement être eux-mêmes, c’est même pas gagné. Ce film, il m’a parlé (sauf la scène avec la critique qui est, je suis d’accord, grotesque). Je n’en demande pas plus.

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Commentaires sur Birdman de Alejandro González Iñárritu par Maxime Botizok http://enrevenantducinema.fr/2015/02/25/birdman-de-alejandro-gonzalez-inarritu/#comment-2277 Sun, 01 Mar 2015 21:07:15 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=2115#comment-2277 Yo !

C’est une super bonne lecture ! J’adhère à ton point de vue. En tout cas, ce film est une perle.

Je parle moi-même de ce film, vous pouvez trouver ma critique à cette adresse :

A plus ! 😮

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Commentaires sur The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson par Sophie http://enrevenantducinema.fr/2014/03/14/grand-budapest-hotel-de-wes-anderson/#comment-1958 Tue, 27 Jan 2015 08:25:22 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1890#comment-1958 Bonjour à vous,
Je me permet ce commentaire qui va faire pencher la balance si débat il y a. Je pense qu’il est prématuré de penser que The Grand Budapest Hotel va signer la fin de la carrière de Wes Anderson. Il est vrai qu’il est au sommet de son art et qu’il sera difficile de faire mieux, mais je pense qu’au delà de son style affirmé, qu’on peut comparé à du Jeunet, mais qui est plus poussé je pense et plus affirmé, quoi qu’il en soit, son style ne l’empêche aucunement de s’exprimer sur un tas de sujet, le fils prodige avec La vie Aquatique, les liens familiaux se resserrant après un deuil dans A bord du Darjeling Limited, ou encore les amours d’enfance dans Moonrise Kingdom. Chacun de ses films a une forte personnalité pour autant le style ne surpasse jamais la thématique puisque celle-ci est toujours forte, authentique et basée sur quelque chose de toujours lié à l’enfance, les souvenirs, la famille. Il y aura toujours un petit quelque chose de mélancolique chez Wes Anderson qui le rend unique et incomparable. Quand aux caméo c’est son style mais tous ont du sens, et même si parfois c’est juste un clin d’oeil comme l’apparition de Bill Muray dans A bord du Darjeling Limited ça n’a rien de nombriliste. Pour le coup il y a plus un côté Ed Wood qui veut faire tourner ses acteurs préférés même si ça n’a pas vraiment de sens et du coup faire un petit clin d’oeil pour lui en donner. Enfin bref tout ça pour dire que je suis pas d’accord, le rôle féminin de la petite amie est important, certes ça reste très masculin comme univers et histoire mais le rôle de leur histoire d’amour reste important comme ça l’est toujours dans le cinéma de Wes Anderson, l’amour est toujours présent même en filigrane.

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Commentaires sur States of Grace de Destin Cretton par Dumarski http://enrevenantducinema.fr/2014/04/22/states-grace-de-destin-cretton/#comment-1073 Fri, 30 May 2014 10:14:04 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1917#comment-1073 A tous bonjour et à toi particulièrement Baptiste,

J’ai vraiment l’impression dans ta critique que tu essaies d’imposer ta vision du cinéma à celle qu’en a Destin Daniel Cretton et que tu ne t’es pas du tout ouvert au film et à son but : donner une vision optimiste de l’homme.

Tout n’est pas rose dans le film qui montre très bien qu’en foyer, les enfants ne font parfois que cohabiter, que certains de leurs encadrants sont beaucoup plus impliqués et efficaces que d’autres, que les problèmes rencontrés pendant la tendre enfance suivent jusqu’au bout les personnes touchées.

J’ai pris le temps de vous répondre, à toi et aux « détracteurs de ce film ». Voici le lien de mon avis. Bravo tout de même d’avoir donné le tien !

http://cafecomptoir.fr/2014/05/28/states-of-grace-et-les-jaloux-du-cinema/

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Commentaires sur States of Grace de Destin Cretton par Baptiste Madamour http://enrevenantducinema.fr/2014/04/22/states-grace-de-destin-cretton/#comment-524 Sat, 26 Apr 2014 23:23:36 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1917#comment-524 Merci de ce commentaire. Pour être clair, je trouve très bien qu’on soit solidaires les uns, les autres, qu’on le soit avec les personnes en souffrance, en difficulté, qu’on puisse trouver des travailleurs sociaux à l’écoute, qui savent aider, je trouve ça bien qu’en vivant ensemble, on trouve des solutions comme vous dites, etc.
Ce n’est pas ça qui me gêne dans ce film, comme je suis contre le racisme, l’homophobie, le sexisme mais je n’attends pas d’un film qu’il dise juste que le racisme, c’est mal, ou que c’est par le collectif qu’on s’en sort. J’attends ça d’une organisation politique, d’un collectif, etc.
Mais là on parle de cinéma, et j’aime que le cinéma m’emmène ailleurs que ce que j’ai prévu, qu’il m’emmène sur des terrains moins attendus… là j’ai l’impression qu’il déroule un programme.
Comme je n’attends pas d’un film qu’il soit réaliste, ce n’est pas ça que je défends, j’attends que le film soit vivant, vécu… ce n’est pas la même chose. Quand je dis qu’il déroule un programme, je n’attends pas que la scène de la crise de l’adolescente par exemple soit réaliste (la réalité existe dans la réalité, je ne vois pas l’intérêt de la reproduire telle quelle) mais qu’elle me touche, qu’elle me parle, que quelque chose se passe à ce moment là, par le jeu de l’actrice, par le regard du cinéaste sur elle, que quelque chose vibre.
Alors que là j’ai l’impression de voir une scène qui a été écrite dans un scénario, pensée pour être jouée ainsi et pas autrement, c’est dans ce sens là que j’écris que je ne trouve pas ça vivant, le film déroule un programme prévu, ça ne déborde pas, ça ne va pas plus loin, c’est juste un scénario illustré. La durée d’un plan par exemple peut parfois faire émerger quelque chose de non prévue avant le tournage, là on sent que tout a été pensé dans un seul but : émouvoir.
Je ne suis pas sûr que vous allez me trouver clair, et je sais que tout ça est très subjectif, je vois toutes les bonnes intentions du cinéaste mais pour moi un film est réussi quand il respire, et là pour moi ça ne respire pas.
Mais je suis content que ce film vous ait parlée, j’écris pour donner ma subjectivité et rien de plus.

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Commentaires sur States of Grace de Destin Cretton par Coco http://enrevenantducinema.fr/2014/04/22/states-grace-de-destin-cretton/#comment-521 Sat, 26 Apr 2014 19:36:48 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1917#comment-521 Voila, je ne suis absolument pas d’accord. Etant une jeune fille environ de l’âge de celle qui se scarifie dans le film et ayant eu une amie vivant en centre d’accueil, je peux dire que ce film présente de nombreuses qualités (malgré évidemment quelques défauts, mais je les trouve pardonnables). Je connais des gens qui se sont tailladés les veines, je ne l’ai jamais fait personnellement mais j’ai vécu des situations similaires a certaines présentes dans le film, j’ai une amie dont le père la battait; mon histoire familiale regorge de détails du style etc. Et je m’en tire bien, je suppose. Eh oui, c’est possible. Et je préfère voir le bon côté des choses, car j’ai des amis géniaux et tout et tout. Je pense que ce film manie bien et l’humour et le drame de ces situations, car en vérité, on peut se relever, en utilisant la dérision, et en pleurant toutes les larmes de son corps, on peut se soulager. Je préfère qu’on puisse me montrer qu’il existe malgré tout toujours de l’espoir, mais aussi que l’on n’est pas obligé de pardonner quand on nous a fait du mal. C’est important. Enfin, diffuser un message comme quoi c’est en vivant ensemble et en essayant de comprendre les autres qu’on progresse et qu’on apprend, et qu’on vit de riches situations, ça peut paraitre idyllique, il n’empêche que ce n’est pas non plus un message horrible, au contraire. Vous vous contredisez d’ailleurs en accusant ce film de vouloir faire réel, puis de râler parce que le film ne fait pas assez réel, il faudrait savoir à un moment ou à un autre. Sur ce, au revoir, bonjour chez vous!!!!

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Commentaires sur The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson par Baptiste Madamour http://enrevenantducinema.fr/2014/03/14/grand-budapest-hotel-de-wes-anderson/#comment-511 Thu, 20 Mar 2014 16:25:15 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1890#comment-511 Cher Guillaume,
cette critique venant de quelqu’un qui a écrit après avoir vu le grand Cosmopolis (sauf la toute fin du film, ok), je cite : « Les fulgurances de la bande-annonce sont malheureusement les seules », ne m’étonne pas.
Plus sérieusement, je suis d’accord avec ce que vous écrivez (permettez-moi de vous vouvouyer) et continue d’être d’accord avec moi-même. Je m’explique : oui, ce film est intelligent, subtil, oui il se coltine à l’histoire, à la politique, etc. oui le changement de format selon l’époque est très cohérent. Je ne critiquais pas le manque d’intelligence, de brio, etc, du film, je notais que je ne trouvais pas la tension entre l’intelligence de la mise en scène, de l’histoire et la sensibilité, l’émotion que portaient les acteurs et actrices de ses précédents films. Je continue d’aimer les films qui laissent apparaître leur faille, leur fragilité. Ma crainte est que la maitrise formelle de Wes Anderson ne finisse par écraser ses films, par les étouffer. Je comprends votre réticence par rapport à la comparaison avec Tim Burton et peut-être je m’avance un peu, mais Sleepy Hollow était présenté comme un film plus abouti, plus ample que Edward aux mains d’argents par exemple et pourtant quelque chose s’était perdue. Pour le personnage de la pâtissière, je persiste, il semble appartenir au réalisme poétique un peu mièvre alors que justement Wes Anderson n’avait jamais été mièvre jusque là.
Bonne journée à vous.

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Commentaires sur The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson par Guillaume Pic http://enrevenantducinema.fr/2014/03/14/grand-budapest-hotel-de-wes-anderson/#comment-510 Wed, 19 Mar 2014 20:53:21 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1890#comment-510 Cher Baptiste,
J’aime beaucoup ce que vous faites (sans ça je n’aurai pas monté ce blog avec toi, tu penses bien !). N’empêche, malgré notre bouillon de culture cinéphile commun, je ne suis pas toujours d’accord avec toi. Prenons The Grand Budapest Hotel, par exemple : je te suis pendant les 26 premières lignes où tu analyse brillamment les qualités du film. Mais, parce qu’il y a un mais comme le début de ce commentaire pouvait le laisser deviner, la suite de ta critique m’a légèrement agacé. Dans ces cas-là, j’aime bien prendre du recul, laisser passer quelques jours pour voir si ma réaction première n’était pas exagérée. On a beau se considérer – vaguement – comme des critiques, on n’en reste pas moins des spectateurs et notre première lecture d’un film est affaire de sensibilité et d’émotions. C’est après seulement qu’on intellectualise tout ça, avec parfois une petite chronique à la clef si nous parvenons à organiser nos idées.
Donc, j’ai laissé passé un peu de temps pour décanter tout ça, mais l’agacement persiste et je me vois contraint de t’en faire part.
Tu compares le film au Sleepy Hollow de Tim Burton, dernier film défendable d’un des réalisateurs les plus intéressant des années 90 (avant qu’il ne soit enlevé par des extra-terrestres et remplacé par un clone dénué de talent. En tout cas, c’est ma théorie et je la partage). Ce film, c’est une compilation de l’univers burtonien, avec peut-être un peu plus d’horreur graphique que d’habitude – Walken fait vraiment peur en cavalier sans tête. Comme tu le soulignes, il était truffé d’auto-citations – jusqu’aux soucoupes de Mars Attaks !, il fallait le faire – qui seraient passées comme une lettre à la poste si elles n’annonçaient pas son incapacité à se renouveler (jusqu’au détestable Frankenweenie, remake inutile et boursouflé du court métrage des années 80). Comme vous pouvez le constater, chers lecteurs, pour ma génération, le ressenti est à la hauteur de l’amour que nous lui portions. Comparer Sleepy Hollow et The Grand Budapest Hotel est à mes yeux un véritable contre-sens. Là où Burton commençait à se regarder le nombril, Wes Anderson choisit d’ouvrir son cinéma au monde. En utilisant la métaphore de la montée du fascisme dans les années 30, il tend un miroir à nos sociétés modernes où la bête immonde n’a jamais été aussi vivace. Ce passage de la petite à la grande histoire s’accompagne de deux nouveautés formelles assez excitantes : d’une part les époques qui s’imbriquent comme des poupées russes (avec à chaque fois un format d’image différent correspondant à ce qui se faisait à ce moment-là, les techniciens apprécieront) illustrent la notion de répétition chère aux historiens ; d’autre part l’apparition d’une lichette de violence graphique assez jubilatoire pour l’amateur que je suis. En sortant du film, je n’ai pas pu m’empêcher de remercier intérieurement le réalisateur d’avoir donné une nouvelle direction à son cinéma, et surtout de ne pas s’être trahis en le faisant. Tous les réalisateurs qui durent doivent faire évoluer leur art sous peine de tourner en rond et de se déconnecter de la réalité. Ce n’est jamais facile, ils sont attendus au tournant par la critique, les spectateurs, et parfois ils ont du mal à s’y retrouver eux même. Wes Anderson reste sur un sans faute, il n’y en a pas beaucoup dans son cas. Sans jamais se trahir, il est passé maître dans l’art d’agréger ses expérimentations d’un film à l’ensemble de son art. Par exemple, on retrouve dans son dernier film des séquences en stop-motion héritées de Fantastic Mister Fox.
Autre point de désaccord, les caméos. Contrairement à toi, je les trouve plutôt bien intégrés au film. En fait, je pense que nous n’avons pas la même définition du terme. Tu fais référence à Bruce Willis et Edward Norton. C’était leur première participation à un film du réalisateur, et si on retrouve Norton dans TGBH – je craque, ce titre est trop long ! –, ce n’est pas le cas de Willis qui visiblement ne faisait que passer. Angelica Huston était une fidèle du réalisateur avant The Darjeeling Limited, et son personnage – ou plutôt son absence d’ailleurs – en était le cœur. Dans TGBH, certains acteurs de la famille Anderson ont de vrais rôles (Willem Dafoe, Adrien Brody, Edward Norton donc). D’autres ne font effectivement qu’une apparition, le réalisateur utilisant les ressources humaines de l’hôtellerie pour leur faire une petite place sous forme de clin d’œil. Certains réalisateurs s’obligent à faire tabula rasa d’un film à l’autre. Comme je le disais plus haut, Anderson fonctionne par agrégation. Et contrairement à Sleepy Hollow – on y revient – où Burton citait directement ses film, les références présentes dans TGBH sont plus fines et font référence à l’univers – en perpétuelle expansion – du réalisateur dans sa globalité (acteurs, pays, ambiances, etc.).
Et franchement, comparer le personnage de Saoirse Ronan à l’autre tanche d’Ophélie Moulin, ça frise le carton rouge. L’histoire d’amour entre les deux jeunes gens n’étant jamais le sujet du film, cela ne me dérange pas qu’il la réduise à un rôle secondaire.
Moonrise Kingdom partait d’une forme d’horizontalité générationnelle, chaque tranche d’âge étant séparée des autres avant que l’histoire d’amour des enfants ne fasse voler cette stratification en éclat. TGBH est dès le départ un film sur la transmission verticale, d’un aîné à quelqu’un de plus jeune, que ce soit d’un intendant à un lobby boy ou d’un écrivain décédé à une jeune lectrice de notre époque.

Allez mon Batou, sans rancune. On reparle de tout ça samedi devant un petit rhum. D’ici là, prend soin de toi.
Guillaume

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Commentaires sur Bilan de l’année 2013 (2) par тном ряи http://enrevenantducinema.fr/2014/02/03/bilan-de-lannee-2013-2/#comment-509 Sat, 15 Mar 2014 10:08:12 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1851#comment-509 Très beau bilan. Effectivement, je vous comprends concernant la difficulté d’écrire sur un film qui nous a fortement touché. J’ai parfois besoin de laisser couler un peu de temps et ce n’est pas toujours satisfaisant.

Je valide votre choix français et votre choix indé, avec une grosse divergence pour le Snowpiercer.

Bonne continuation 🙂

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