en revenant du cinéma» cinéma belge http://enrevenantducinema.fr regards croisés sur le cinéma Thu, 09 May 2013 18:16:32 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.5.1 Hors les murs de David Lambert http://enrevenantducinema.fr/2012/12/05/hors-les-murs-de-david-lambert/ http://enrevenantducinema.fr/2012/12/05/hors-les-murs-de-david-lambert/#comments Tue, 04 Dec 2012 23:01:23 +0000 Baptiste Madamour http://enrevenantducinema.fr/?p=1354 Pour la peau

Le titre est peut-être mal choisi, il pourrait faire penser à un film naturaliste sur la prison, la misère sociale mais ce n’est pas tant cela, c’est une histoire très simple, une histoire d’amour entre un serveur et un pianiste, ils se rencontrent, s’aiment vite, deviennent accros l’un à l’autre, l’un des deux va en prison, leur … Lire la suite...

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Pour la peau

Le titre est peut-être mal choisi, il pourrait faire penser à un film naturaliste sur la prison, la misère sociale mais ce n’est pas tant cela, c’est une histoire très simple, une histoire d’amour entre un serveur et un pianiste, ils se rencontrent, s’aiment vite, deviennent accros l’un à l’autre, l’un des deux va en prison, leur amour va-t-il perdurer.
Le film s’articule autour de peu de personnages et c’est tout le mérite de David d’arriver à maintenir notre attention avec ce pas grand chose.
La mise en scène est sobre, parfois maladroite, (ce plan un peu cliché où les deux acteurs sont allongés et filmés comme s’ils avaient la tête en bas par exemple) mais le montage est très fort, le cinéaste passe d’une scène à l’autre d’une façon très fluide avec de nombreuses et discrètes ellipses. D’un côté ces ellipses donnent du rythme, de l’autre le cinéaste aime les plans séquences, voir ce qui se passe quand le plan fixe dure, il laisse respirer la scène, il ne cherche pas à l’étouffer, et il a beaucoup de tact pour filmer ces deux hommes qui s’approchent, se repoussent, jouent l’un avec l’autre, vive leur relation amoureuse tout en hésitation, en ébauches de gestes. La mise en scène ressemble à ces personnages, elle n’est pas toujours juste mais on perçoit beaucoup de tendresse dans le regard, jamais le cinéaste ne surplombe ceux qu’il filme et par là-même n’écrase le spectateur.
Mais ce même film avec deux autres acteurs n’aurait sûrement pas eu la même force, tous les acteurs sont intenses, Matila Malliarakis qui arrive à être à la fois énervant et touchant en animal blessé cherchant un nid, et Guillaume Gouix très beau en protecteur fébrile, ils ne sont pas univoques et fluctuent tout au long du de l’histoire, ainsi on est ému et attentif à tous leurs mouvements.
Le cinéaste n’a pas peur de l’émotion et ça fait du bien face à beaucoup de films qui jouent sur la retenue, les corps qu’il filme sont vivants, leur amour est bruyant, bancal, mouvant et lorsque Guillaume Gouix pleure sur le balcon, on ressent tout ce qui le traverse et on a envie de pleurer avec lui.
Hors les murs de David Lambert, Belgique, 2012 avec Guillaume Gouix, Matila Malliarakis, David Salles…

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Bullhead de Michael R.Roskam http://enrevenantducinema.fr/2012/02/22/on-acheve-bien-les-boeufs/ http://enrevenantducinema.fr/2012/02/22/on-acheve-bien-les-boeufs/#comments Wed, 22 Feb 2012 12:40:02 +0000 Baptiste Madamour http://enrevenantducinema.fr/?p=848 On achève bien les bœufs

On est au début intrigué par cette histoire de maffieux qui trafiquent des hormones pour les bovins se passant dans la campagne flamande, ces gangsters qui se retrouvent au milieu des fermes, des vaches donnent une image inédite de l’agriculture. Assez vite cette histoire manque d’intensité mais, alors qu’on commence à s’ennuyer, le récit bifurque … Lire la suite...

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On achève bien les bœufs

On est au début intrigué par cette histoire de maffieux qui trafiquent des hormones pour les bovins se passant dans la campagne flamande, ces gangsters qui se retrouvent au milieu des fermes, des vaches donnent une image inédite de l’agriculture. Assez vite cette histoire manque d’intensité mais, alors qu’on commence à s’ennuyer, le récit bifurque brusquement et de façon surprenante, le film isole un des personnages et devient alors le portrait d’un homme mêlé à ces trafics qui se shoote à la testostérone suite à un littéral cassage de couilles lorsqu’il était enfant.
En ce centrant sur le corps musclé de cet homme perdu au regard vide, le cinéaste emporte le morceau, grâce surtout au jeu de l’acteur Matthias Schoenaerts tout en nervosité, en tension retenue qui donne l’impression d’un homme pouvant exploser à tout moment.
On imagine que Michael R.Roskam semble vouloir dire quelque chose sur le côté animal de l’homme, le rapport entre la masculinité et la violence mais on ne peut pas dire que le cinéaste en fasse vraiment quelque chose à part une comparaison qui ne va pas très loin entre le personnage et les animaux dont il s’occupe, une sorte d’anthropomorphisme à l’envers.
La mise en scène est sans véritable personnalité avec quelques effets trop appuyés, comme cette musique envahissante qui surligne les moments de tension, quelques plans sont trop signifiants, se complaisent parfois dans la trivialité, des acteurs (hormis les trois principaux, Matthias Schoenaerts, Jeroen Perceval, troublant et Jeanne Dandoy, qui incarne avec subtilité l’ambiguïté de son personnage) qui ne sont pas tous au niveau, quelques uns surjouant, mais aussi quelques plans assez beaux, surtout ceux qui s’attachent au personnage principal, à son corps qui semble en trop, qui ne semble pas trouver un espace à sa mesure comme sans cesse empêché, les plans de Jack Vanmarsenille dans son appartement, replié dans sa baignoire sont les plus touchants, et la scène finale dans un ascenseur est assez impressionnante.
Bullhead (Rundskop) de Michael R.Roskam, Belgique, 2012, avec Matthias Schoenaerts, Jeroen Perceval, Jeanne Dandoy…

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