en revenant du cinéma» James L; Brooks http://enrevenantducinema.fr regards croisés sur le cinéma Tue, 19 Nov 2013 20:53:07 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.6.1 Bilan de 2011, un cinéma vivant http://enrevenantducinema.fr/2011/12/30/bilan-de-2011-un-cinema-vivant/ http://enrevenantducinema.fr/2011/12/30/bilan-de-2011-un-cinema-vivant/#comments Fri, 30 Dec 2011 12:25:39 +0000 Baptiste Madamour http://enrevenantducinema.fr/?p=726

L’apollonide de Bertrand Bonello

L’année de cinéma qui se clôt est une bonne année avec de nombreux grands films, une année où le cinéma français a livré des œuvres diverses et riches, une année aussi où le festival de Cannes a été une vitrine exceptionnelle (il suffit de lire les palmarès cinématographiques de l’année de journaux défendant différentes approches du … Lire la suite...

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L’apollonide de Bertrand Bonello

L’année de cinéma qui se clôt est une bonne année avec de nombreux grands films, une année où le cinéma français a livré des œuvres diverses et riches, une année aussi où le festival de Cannes a été une vitrine exceptionnelle (il suffit de lire les palmarès cinématographiques de l’année de journaux défendant différentes approches du cinéma pour constater le nombre de films cités étant passés par Cannes) ce qui a fait se bousculer les sorties des films majeurs entre aout et fin octobre, l’année du cinéma dit d’auteur se condense maintenant sur ces quelques mois, ce qui semble leur avoir plutôt réussi en terme d’entrées, comme quoi la vision de bons films donne envie de retourner en salle.
Ainsi il n’est pas si facile de faire ressortir tel ou tel film, mon choix est partiel vu que je suis loin d’avoir vu tous les films sortis, j’ai peut-être manqué celui de l’année mais tant pis, j’en distinguerais trois.
L’Apollonide de Bertrand Bonello
La dernière piste de Kelly Reichardt
Habemus Papam de Nanni Moretti.
Ce sont ces films qui restent le plus dans ma mémoire des mois après leur vision, des films qui arrivent à mêler des choix de mise en scène forts, un regard sur le monde (le rapport à l’autre et aux origines dans le film de Kelly Reichardt, la dépression, et le refus du pouvoir du film de Moretti, le rapport à l’exploitation chez Bonello entre autres) et une attention forte à des corps, des visages, des gestes, des films qui mettent l’humain au centre sans les juger, des films aussi qui ont des dispositifs très étudiés, le huis clos et les répétitions de l’Apollonide, l’alternance entre la majesté des scènes du Vatican et la fuite dans la ville plus proche du cinéma direct dans Habemus Papam, la sécheresse et le dépouillement de La dernière piste, et qui laissent en même temps une grande place à l’imaginaire du spectateur, des films qui ouvrent plus qu’ils n’enferment.
D’autres films m’ont marqué et ont aussi su allier une forme personnelle, une approche sensible des rapports humains tel que Un amour de jeunesse de Mia-Hansen Love, Les biens aimés de Christophe Honoré, La guerre est déclaré de Valérie Donzelli, Comment savoir ?, film injustement passé inaperçu de James L.Brooks et bien sûr d’autres. Tous ces films ont en commun d’être attentifs aux corps à corps, aux battement des cœurs sans jamais être mièvres ou racoleurs.
Tout le contraire d’un film comme Drive (j’y reviens parce qu’on devine un culte se former autour de ce film qui n’en mérite pas tant) qui a un style fort, contient quelques scènes impressionnantes mais, au regard des films précités, qui ne dit rien sur le monde. Nicolas Winding Refn considère ses acteurs et ses personnages comme des objets fétichisés là pour embellir le plan, on sent qu’il a été inspiré par des films comme Crash ou History of violence de David Cronenberg, sauf que ce dernier s’intéressait à ses acteurs et ses films portent une vision sur la société. Il est intéressant de voir l’engouement de nombreux cinéphiles pour ce film narcissique, replié sur lui-même dans cette période de capitalisme triomphant où l’humain est une variable d’ajustement pour rassurer les marchés. Drive a su capter l’air du temps.
Je continuerais pour ma part à défendre les cinéastes qui regardent de face les hommes, les femmes et le monde dans lequel nous vivons. Plutôt qu’un cinéma qui nous englue dans sa maitrise et son savoir faire, plutôt qu’un cinéma qui nous surplombe, un cinéma qui libère notre imaginaire et nous donne envie de vivre malgré tout.

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Un romantisme toujours vivant

Une scène très étrange crée une rupture dans ce film qui semble être une classique comédie romantique, une amie du héros Georges (Paul Rudd) accouche en pensant que le géniteur l’a abandonnée, ce dernier arrive, fait une déclaration amoureuse à la nouvelle mère pour finir par la demander en mariage devant Georges qui a une caméra … Lire la suite...

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Un romantisme toujours vivant

Une scène très étrange crée une rupture dans ce film qui semble être une classique comédie romantique, une amie du héros Georges (Paul Rudd) accouche en pensant que le géniteur l’a abandonnée, ce dernier arrive, fait une déclaration amoureuse à la nouvelle mère pour finir par la demander en mariage devant Georges qui a une caméra vidéo à la main, on s’aperçoit qu’il n’a pas filmé ce qui vient de se passer. Les personnes présentes s’énervent qu’il n’ait pu immortaliser ce moment, ils décident de rejouer la scène, d’essayer de retrouver la spontanéité et l’émerveillement de la déclaration. Mais est-ce déjà trop tard ? La joie, l’excitation du moment sont-elles déjà passées ? Est-il possible de les répéter ? Comment savoir ?
Ces questions traversent le film et y apportent sa note mélancolique.
La question de la croyance est centrale dans la comédie romantique, la croyance dans les codes du genre qui veut que deux personnages qui semblent ne pouvoir s’entendre finiront par s’embrasser, comment faire alors quand tout est déjà joué ? Comment alors ne pas se répéter ? James L. Brooks respecte le genre, il ne cherche pas à être plus malin que lui, par contre il joue avec, le met en perspective, la croyance dans la comédie romantique est la même que celle qui traverse les héros, est-ce que l’amour est une illusion ? Et si oui, doit-on y croire malgré tout ? N’est-ce pas un jeu de dupe ou un écran de fumée qui nous permet de continuer de vivre comme les post-it  remplis de phrases niaises que l’héroïne Lisa (Reese Witherspoon) lit pour tenter de positiver ? Ou est-ce le meilleur moyen de sortir d’un quotidien difficile que vivent Lisa et George en pleine descente de l’ascenseur social ?
Film de genre et réflexion sur le genre, cela ne fait pas pour autant un film uniquement théorique, car James L. Brooks n’est jamais dans l’ironie ou le cynisme, il apporte son humanisme, aidé par des acteurs tous très justes. Son regard, sa façon de filmer sont toujours aimants. Tous les personnages sont sauvés, ainsi celui joué par Owen Wilson, à priori un sombre crétin qui se révèle touchant dans sa volonté de bien faire, on sent qu’il aimerait être autrement, par exemple avoir le romantisme d’un premier rôle de ce type de comédie. De même le personnage joué par Jack Nicholson, lorsqu’au balcon, il ne peut s’empêcher de se réjouir en voyant son fils choisir de le sacrifier en partant vivre sa vie et son amour.
Seul l’amour de l’autre peut rendre la vie supportable, cela pourrait être écrit sur les post-il que Lisa lit, et c’est toute la force de James L. Brooks de transcender cette idée pour nous la rendre vivante, émouvante et éminemment sérieuse.
Comment savoir (How do you know) de James L. Brooks avec Paul Rudd, Reese Whiterspoon, Jack Nicholson, Owen Wilson…

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