en revenant du cinéma» Joss Whedon http://enrevenantducinema.fr regards croisés sur le cinéma Tue, 19 Nov 2013 20:53:07 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.6.1 Le blues du critique (épisode 5) http://enrevenantducinema.fr/2013/05/03/1613/ http://enrevenantducinema.fr/2013/05/03/1613/#comments Fri, 03 May 2013 00:30:41 +0000 Guillaume Pic http://enrevenantducinema.fr/?p=1613 Super-cinéphile, le retour…

Posons-nous aujourd’hui une question essentielle : Le film de super-héros moderne est-il soluble dans la cinéphilie – et vice-versa  ? Comme dirait Pierre Desproges  : «  C’est dur…  »… Il y a une vingtaine d’années, il restait un peu de place pour une opinion politique, une ambition artistique ou même… des rapports intimes entre une belle plante … Lire la suite...

The post Le blues du critique (épisode 5) appeared first on en revenant du cinéma.

]]>
hellboySuper-cinéphile, le retour…

Posons-nous aujourd’hui une question essentielle : Le film de super-héros moderne est-il soluble dans la cinéphilie – et vice-versa  ? Comme dirait Pierre Desproges  : «  C’est dur…  »…
Il y a une vingtaine d’années, il restait un peu de place pour une opinion politique, une ambition artistique ou même… des rapports intimes entre une belle plante et un canard – Vous aurez reconnu dans l’ordre le vénéneux Darkman de Sam Raimi, le fabuleux Batman le défi de Tim Burton et l’improbable Howard the duck de Willard Huyck. Mais qu’en est-il aujourd’hui, avec l’augmentation exponentielle des budgets, les studios qui visent une rentabilité immédiate et l’insidieuse auto-censure qui ronge Hollywood ? Les rares courageux qui tentent d’insuffler un semblant de quelque chose dans leurs blockbusters se retrouvent soit broyés par le système comme Sam Raimi avec sa trilogie Spider-man, soit obligés de filouter comme Christopher Nolan – le succès du formaté Batman begins lui a permis d’accoucher «  sereinement  » du très beau The Dark Knight. Reste le cas Guillermo Del Toro, avec Blade 2 et le diptyque Hellboy. En choisissant  d’adapter des personnages moins connus du grand public, nettement plus sombres et en acceptant une baisse conséquente de financement, le réalisateur mexicain est parvenu à garder le contrôle de ses films. Mais vu l’énergie qu’il y a consacré, nous ne sommes pas près de voir débarquer le troisième volet des aventures du démon rouge félinophile dévoreur de pancakes.

The-dark-knightLa génération de cinéphiles qui, comme moi, a grandi dans les années 80 s’étrangle de frustration devant les blockbusters aseptisés et interchangeables qui polluent nos écrans. Et pour cause  : lorsqu’on a été biberonné aux deux premiers Indiana Jones, à L’empire contre attaque, aux Terminators de James Cameron et aux Gremlins de Joe Dante, impossible de comprendre l’engouement autour des nullissimes Transformers et autres Benjamin Gates. Sans parler des dérapages incontrôlés de Steven Spielberg et George Lucas. C’est que, vous comprenez, on ne peut plus prendre le risque de choquer les enfants. Le problème est le même pour nos super-héros, en particulier chez Marvel Studio. Mais comment ont-ils osé saloper un personnage aussi cinégénique que Wolverine – Serval, pour les nostalgiques de Spécial Strange ? S’il s’en tirait plutôt bien sous la houlette de Bryan Synger dans les deux premiers X-Men, le troisième volet de la saga et surtout le pitoyable X-Men origins  : Wolverine réussirent l’exploit de ruiner la crédibilité du mutant griffu. Tout ça pour ratisser plus large en évitant une classification pénalisante. Fort heureusement, suivant la voie ouverte par Tim Burton en 1989, Christopher Nolan a réussi à imposer un réalisme désespérée et une ambiance poisseuse sur sa trilogie Batman. Un choix payant en regard des recettes mirobolantes de la franchise.

the-avengersQu’attendre d’un film de super-héros aujourd’hui  ? Laissons de côté les relectures post-modernes que sont le génial Defendor ou le plutôt sympathique (quoique bien édulcoré par rapport au matériau de base) Kick-ass. Comme évoqué plus haut, ne rêvons pas, il n’y a plus vraiment de place pour la subversion dans les productions mainstream. Restent deux choses capables de titiller nos penchants régressifs  : le grand spectacle, et la narration. On imagine mal Marvel ou DC rater les incontournables morceaux de bravoure, facilités par les progrès techniques et les budgets pharaoniques. Pour les histoires, pas de problèmes  : généralement édités depuis plusieurs décennies, les comics regorgent de personnages secondaires et d’arcs narratifs passionnants. Mais une bonne histoire ne suffit pas  : encore faut-il bien la raconter. C’est là le coup de génie de la Marvel  : faire appel à Joss Whedon, showrunner d’exception dont les séries télévisées ont  marqué celles et ceux qui s’y sont laissé prendre 1. Pour deux raisons principalement  : le bonhomme aime ses personnages – et leurs interprètes –, et il respecte toujours son public. Le voici donc en charge d’un des projets hollywoodien les plus casse-gueule de 2012, réunir dans un même film Iron Man, Hulk, Thor et leurs petits camarades. Et il s’en sort bien le bougre, car dans The Avengers, chacun(e) trouve sa place, non seulement par rapport aux autres, mais surtout par rapport à une intrigue qui, à défaut de révolutionner le genre, n’en demeure pas moins  sacrément efficace. Et comme le public à suivi, le créateur de Buffy va coordonner les futurs productions Marvel jusqu’à Avengers 2 qu’il réalisera lui-même. Alors oui, c’est régressif, un peu vain et honteusement coûteux, mais en terme de jouissance, quel pied  ! L’avenir chez l’éternel rival DC semble un peu plus compliqué. Entre le nouveau Superman de Zack «  beark  » Snyder, le reboot imminent de Batman histoire de ne pas laisser filer des droits juteux 2 et la mise en place chaotique du projet Justice League – leur Avengers à eux –, ils essayent tant bien que mal de suivre la cadence infernale imposée par la concurrence. En priant pour que Christopher Nolan accepte de superviser tout ça – et ce n’est pas gagné.
Les super-héros ont le vent en poupe et n’ont pas fini de squatter nos salles obscures. On peut toujours espérer un film capable de mettre tout le monde d’accord, mais j’en doute sincèrement. Je rêve que The Wolverine : le combat de l’immortel réalisé par James Mangold – les très bons Copland et 3h10 pour Yuma – ou X-Men  : Days of futur past me fassent mentir, qu’ils se montrent digne des histoires imaginées par Chris Claremont et dessinées par Frank Miller et John Byrne, qu’ils réconcilient enfin l’adolescent attardé dévoreur de comics que j’étais et le cinéphile intégriste que je suis aujourd’hui… Oui, on peut rêver…

1 Buffy contre les vampires, Angel, les éphémères Firefly et Dollhouse, et bientôt une nouvelle autour du S.H.I.E.L.D. de Marvel…

2
Sony a fait la même en développant The Amazing Spider-man sur les cendres encore fumantes du calamiteux Spider-man 3.

The post Le blues du critique (épisode 5) appeared first on en revenant du cinéma.

]]>
http://enrevenantducinema.fr/2013/05/03/1613/feed/ 2
Et pour quelques films de plus (mai 2012) http://enrevenantducinema.fr/2012/05/27/et-pour-quelques-films-de-plus-mai-2012/ http://enrevenantducinema.fr/2012/05/27/et-pour-quelques-films-de-plus-mai-2012/#comments Sun, 27 May 2012 16:50:43 +0000 Guillaume Pic http://enrevenantducinema.fr/?p=1050

Je crois avoir mis le doigt sur le secret des productions Europacorp. Quand j’étais môme, avant de m’endormir, je jouais à me faire un film. J’en étais bien évidement le héros, mes amis les personnages secondaires, et le cadre variait selon mes influences du moment. Avec Star Trek, la science fiction, avec Mad Max 2, un monde post-apocalyptique, avec Conan, … Lire la suite...

The post Et pour quelques films de plus (mai 2012) appeared first on en revenant du cinéma.

]]>
Je crois avoir mis le doigt sur le secret des productions Europacorp. Quand j’étais môme, avant de m’endormir, je jouais à me faire un film. J’en étais bien évidement le héros, mes amis les personnages secondaires, et le cadre variait selon mes influences du moment. Avec Star Trek, la science fiction, avec Mad Max 2, un monde post-apocalyptique, avec Conan, un royaume barbare. Je soupçonne Luc Besson de faire exactement la même chose. Pour l’histoire originale (rires) de Lock out, tout est parti d’une soirée vidéo entre amis. Au programme : New York 1997 et Los Angeles 2013 (son héros cynique et distancié s’appelle… Snow… et il doit sauver la fille du président), Piège de Cristal (le lieu clos, le héros seul contre tous) et Star Wars (l’assaut spatial contre la prison). Les dialogues sont lénifiants, les acteurs tous plus mauvais les uns que les autres (Ces derniers temps, Guy Pearce sabote sa carrière avec un entrain déconcertant) et le scénario est truffé d’incohérences. On en rigolerait si ça ne coûtait pas aussi cher…
Lock out
, de James Mather et Stephen St. Leger, France, 2012, avec Guy Pearce, Maggie Grace…

Attention, petite merveille! Tombé dans le limbes du « distribution Hell », c’est avec trois ans de retard – et grâce au succès interplanétaire d’Avengers, n’en doutons point – que l’excellent La cabane dans les bois de Drew Goddard débarque enfin sur les écrans. Écrit et produit par Joss Whedon, le film est une mise en abîme des codes du cinéma de genre, sauf que contrairement aux tentatives post-modernes récentes, le papa de Buffy ne prend jamais les spectateurs de haut, et ses personnages ont une vraie profondeur. Impossible d’en raconter plus, pas à cause du twist – Whedon et Goddard se chargent de l’éventer dès la première scène – mais parce que ce serait manquer de respect à ce film intelligent et original. Les aficionados auront le plaisir de retrouver des têtes connues, comme la toujours charmante Amy Acker (Angel, Dollhouse), ainsi que des thématiques déjà abordées dans Buffy contre les vampires comme l’impact des superstitions sur notre époque où la technologique laisse peu de place au folklore. Et bonne nouvelle, loin de tout tapage médiatique, cette production sans prétentions a rencontré son public.
La Cabane dans les bois
, de Drew Goddard, EU, 2009, avec Kristen Connolly, Chris Hemsworth, Fran Kranz, Bradley Whitford, Amy Acker…

Dire que j’attendais Cosmopolis avec impatience serait un doux euphémisme. Même si j’ai apprécié les trois derniers films de David Cronenberg – avec une mention spéciale pour A dangerous method – ce changement de direction inattendu m’avait un peu frustré. Tout ça manquait de chair et de défis cinématographiques à la hauteur de son talent. Avec dans ses bagages Le festin nu et Crash, adaptations jugées impossibles mais magnifiées par le réalisateur canadien, et avec une bande annonce déjantée, ce Cosmopolis était plein de promesses. Hélas, la déception fut amère. Je ne suis jamais rentré dans le film, au lieu de m’enivrer, les dialogues – repris mot pour mot du livre de DeLillo – m’ont assommé. Les fulgurances de la bande-annonce sont malheureusement les seules du film, à l’exception notable d’une scène érotique totalement barrée avec Emily Hampshire. Robert Pattinson est excellent, les décors et l’ambiance réussis, mais l’ensemble manque cruellement de consistance. Un comble pour le réalisateur de La mouche. J’ai passé la dernière demi-heure du film à regarder ma montre, alors que la veille j’aurais donné sans hésiter une livre de chair dans l’espoir de revivre les émotions que Crash m’avait procuré.
Cosmopolis, de David Cronenberg, Canada, 2012, avec Robert Pattinson, Sarah Gadon, Juliette Binoche, Mathieu Amalric…

The post Et pour quelques films de plus (mai 2012) appeared first on en revenant du cinéma.

]]>
http://enrevenantducinema.fr/2012/05/27/et-pour-quelques-films-de-plus-mai-2012/feed/ 2