Christopher Nolan – en revenant du cinéma http://enrevenantducinema.fr Tue, 24 Apr 2018 20:15:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.8 Snowpiercer, le Transperceneige de Bong Joon-Ho http://enrevenantducinema.fr/2013/11/19/snowpiercer-transperceneige-bong-joon-ho/ http://enrevenantducinema.fr/2013/11/19/snowpiercer-transperceneige-bong-joon-ho/#respond Tue, 19 Nov 2013 20:01:22 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1831 – Tu as un problème avec les portes ?

La terre est recouverte de neige. Un train traverse le monde en faisant une immense boucle. Ce train est une micro-société. Le … Lire la suite...

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Snowpiercer-Le-Transperceneige2– Tu as un problème avec les portes ?

La terre est recouverte de neige. Un train traverse le monde en faisant une immense boucle. Ce train est une micro-société. Le lumpenprolétariat dans le wagon de queue, un dictateur dans la locomotive, la classe moyenne au milieu. Tout le monde est à sa place et doit rester à sa place mais une révolte se prépare.
Un film adapté d’une bd française, un mélange d’acteurs de différentes nationalités dont de nombreux venant des États-Unis (pas n’importe qui non plus, Tilda Swinton, Ed Harris ou John Hurt par exemple), du grand spectacle, on pouvait se demander si la créativité du coréen Bong Joon-Ho pourrait être étouffée.
Memories of murders, The host, précédents films du cinéaste, étaient déjà de grands films de genre (policier, de monstre), ce qui n’empêchait en rien BJH d’amener son univers personnel. Un regard tendre sur des héros losers, du grotesque pouvant surgir à n’importe quel moment transformant une scène dramatique, héroïque ou d’angoisse en scène drôle et absurde et vice-versa avec un grand sens du contre-temps.
Le début de Snowpiercer pourrait laisser craindre une normalisation de la vision du cinéaste. Curtis, le héros, beau gosse sombre, son acolyte jeune et enthousiaste, un enfant noir tout mignon qui joue avec un ballon, un vieux sage handicapé, un décorum verdâtre de la misère qui pourrait rappeler certains films de Jeunet (en plus vivant heureusement) mais très vite ça dérape, ce début déjà vu se détraque avec l’arrivée de Tilda Swinton. Quand on la voit, monstrueuse, délivrant un discours étrange et effrayant à côté d’un homme roux édenté le bras bloqué à l’extérieur du train, une chaussure sur la tête, on comprend alors que nous ne sommes pas dans un blockbuster hollywoodien mais bien chez BJH avec cette bizarrerie, ce rappel politique (la chaussure comme symbole de la rébellion comme ce fut le cas pour la chaussure envoyée sur Bush). Ça se confirme avec l’arrivée de Song Kang-Ho et Ko Asung (qui jouaient le père et sa fille dans The host), deux personnages complètement défoncés pendant tout le film.
Ainsi tout ne sera pas comme on peut s’attendre dans un cinéma de pur entertainment, d’abord par sa vision nihiliste, les scènes de combat sont dures, noires comme dans ce moment de combat à la hache, où tout paraît soudain ne plus avoir de sens, la scène ne semble jamais devoir s’arrêter, devient presque abstraite, il y a à la fois le souffle de révolte et la morbidité de la violence. Il faut avancer de wagon en wagon mais les cadavres parsèment le train, les combats s’enchaînent. Les héros sont loin d’être des personnages positifs entre un artificier drogué et un leader au passé lourd, tout semble contaminé. Le cinéaste évite le cynisme absolu (et facile aujourd’hui) que la dernière partie pourrait laisser craindre (avec ce twist final qui a le mérite d’éclairer différemment le début mais qui est un peu laborieux), dans un dernier geste politique, dans une dernière action où le héros du film n’est peut-être pas celui qu’on croit. Il refuse alors qu’on sorte de ce film en considérant que la révolte est inutile et que tout le monde doit rester à sa place, même s’il nous laisse croire qu’on pourrait adhérer à la cohérence folle du dictateur.
La créativité et la drôlerie de BJH (qui le distingue des cinéastes qui ne se dépare jamais d’un sérieux écrasant de grand Auteur post-moderne comme on peut le voir dans les derniers Christopher Nolan) se déploient avec la scène délirante dans la salle de classe, l’anniversaire, les scènes de violence dans le sauna qui rappelle des films de Cronenberg récents (Les promesses de l’ombre bien sûr mais aussi History of violence), on se laisse aller au plaisir d’un film où tout, absolument tout, peut arriver, surtout qu’on s’en fout vite de la vraisemblance.
La force d’une hybridation est dans la capacité à utiliser la force de différents cinémas qui se mélangent, à ne pas en négliger l’un pour l’autre. La noirceur, l’humour, la critique politique, l’humanité de BJH sont présents (peut-être malgré tout à un degré moindre que dans The host plus solide dans son ensemble) mais le pur spectacle est là aussi, il ne triche pas avec ça.
La beauté simple et puissante des paysages enneigés, de ce train filant sans fin, des différents wagons, le travail somptueux sur les couleurs, entre le gris du début et l’arrivée de la lumière puis de la nature, la précision et l’efficacité des scènes de combat à la main, à la hache, à la torche, les combats à l’arme de feu de wagon à wagon, le plaisir ludique de savoir comment les personnages vont avancés (un cinéma de dispositif qui rappelle alors Une journée en enfer de John Mac Tierman). Le rythme est intense de la claustrophobie du début à l’alternance des moments de violence puis de repos, de flottement, d’humour avec cette capacité à maintenir un état d’excitation alors que l’on reste dans un espace clos, alors que l’histoire est d’une grande simplicité puisque finalement il s’agit uniquement de la traversée d’un train de l’arrière vers l’avant.
Snowpiercer, le Transperceneige, (Snowpiercer) de Bong Joon-ho, Corée du sud, 2013 avec Chris Evans, Song Kang-Ho, Ed Harris, Tilda Swinton, Ko Asung…

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Le blues du critique (épisode 7) http://enrevenantducinema.fr/2013/10/06/le-blues-du-critique-episode-7/ http://enrevenantducinema.fr/2013/10/06/le-blues-du-critique-episode-7/#comments Sun, 06 Oct 2013 12:47:31 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1777 Il y a quelque chose de pourri au royaume des blockbusters

On ne le répétera jamais assez : le cinéma va mal. L’argent ne rentre plus dans les caisses et les … Lire la suite...

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JawsIl y a quelque chose de pourri au royaume des blockbusters

On ne le répétera jamais assez : le cinéma va mal. L’argent ne rentre plus dans les caisses et les majors Hollywoodiennes n’arrivent pas à trouver de parade efficace. Après avoir enfumé son monde avec la 3D à la fin des années 2000*, nous observons un repositionnement stratégique autour de deux types de films : le petit budget et le blockbuster rutilant. Sacrifiant au passage les « films du milieu » pourtant indispensable au renouvellement de la créativité, mais comme diraient les petits gars de Goldman Sachs, pourquoi miser sur l’avenir alors qu’on peut s’assurer des profits à court terme ?
Il existe deux types de petits budgets : les films tourné dans un garage avec les sous de son livret A et les films calibrés pour Sundance, la Mecque du cinéma « indépendant ». Les premiers permettent occasionnellement de lancer une franchise extrêmement rentable – en vantant le budget microscopique… par une promotion gargantuesques (Paranormal Activity). Les seconds, produits et/ou distribués par des filiales,  permettent de s’acheter une conscience artistique pour pas grand choses en croisant les doigts pour que leur poulain se transforme en sleeper, un succès que personne n’a vu venir qui assure sa propre publicité grâce au bouche à oreille (Little miss sunshine). Même si ça reste d’agréables bonus, les majors étasuniennes ne peuvent pas se reposer sur ces films pour assurer leurs stabilité financière. Depuis le milieu des années 70, ils se sont tourné vers un autre genre de productions calibrées pour engranger un maximum de dollars : les blockbusters.

The-Dark-Knight-afficheMais au fait, c’est quoi un blockbuster ? Excellente question, je vous remercie de l’avoir posée. C’est un long-métrage conçu pour en mettre plein la vue aux spectateurs – comprendre « doté un budget de production confortable » – dont on va assurer la promotion à coup de millions de dollars pour être bien sûr que les spectateurs sus-cités soient au rendez-vous. Depuis Les dents de la mer (1975), considéré comme le premier de l’histoire, on constate une augmentation exponentielle des budgets qui se base sur un principe discutable : plus le spectateur sera impressionné visuellement, plus il aura envie de revenir. Mouais. Le problème engendré est double : déjà, les studios ont de moins en moins de marge de manoeuvre et misent leur santé financière à chaque sortie. On se rappelle tous le succès colossal de The Dark Knight de Christopher Nolan (2008) qui rapporta à la Warner 1 milliard de dollars pour un budget initial de 185 millions. Bon, d’accord, sans prendre en compte la part de recettes revenant aux exploitants et le budget alloué à la promotion du film mais ça reste malgré tout une très belle opération. Qui a juste permis d’éponger les pertes colossales du Speed Racer des Wachowski sorti quelques mois plus tôt (94 millions de recettes pour un budget de production estimé à 120, ouch). J’en profite pour rappeler qu’Hollywood ne fonctionne pas selon un modèle associatif : c’est une vaste entreprise capitaliste qui doit faire des bénéfices et pas juste rembourser les sommes investies. Autre exemple qui reste dans toutes les mémoires : la MGM qui, même si elle possède les droits de la franchise la plus longue et la plus rentable de l’histoire du cinéma – James Bond – a été plusieurs fois au bord du dépôt de bilan et a failli annuler le tournage de Skyfall. Et je ne parle pas de Disney ! Enfin, je n’en parle pas tout de suite mais nous y reviendrons sûrement.

kassovitzConséquence directe des risques financiers et de la baisse de la fréquentation, la castration artistique des œuvres. Plus le budget d’un film est important, plus il y aura de « costumes-cravates » issus des départements juridiques et financiers du studio sur le tournage, remettant en question le moindre choix du réalisateur en fonction de deux critères : le coût et ce que le public attend. Enfin, ce qu’il est sensé attendre d’après des enquêtes statistiques très poussées. Si les metteurs en scène étasuniens ont l’habitude de travailler dans ces conditions, ce n’est pas le cas des nombreux expatriés accueillis à bras ouvert parce qu’ils ont fait des étincelles dans leurs pays d’origine… et parce qu’ils sont moins chers que leurs homologues américains. On se remémorera les images de la première d’Alien resurrection de notre Jean-Pierre Jeunet national (1997) qui portait toute la misère du monde sur son visage et jurait qu’on ne l’y reprendrait plus. Et je vous conseille fortement Fucking Kassovitz, un documentaire qui revient sans langue de bois sur les déboires du frenchy pendant la production de Babylon A.D. en 2008 (vous trouverez la vidéo ICI mais les passages en anglais ne sont pas sous-titrés).
Autre tendance de plus en plus marquée : le délaissement des histoires originales au profit d’un matériau pré-existant, que ce soit un livre, un comic-book ou… un autre film. Et si en plus on peut en tirer une franchise bien juteuse, c’est top. L’idée sous-jacente est simple : proposer au spectateur potentiel un cadre qu’il connaît, donc rassurant – et faire des économies de promotion au passage. Ceci explique le déferlement de suites, remakes, reboots et adaptations en tout genre qui inondent nos écrans au détriment de ce qu’Hollywood risque de payer très cher ces prochaines années : la créativité. Pire, en souhaitant maximiser le public potentiel, on constate une autocensure assez imbécile qui pousse les blockbusters à ne plus sortir du cadre étriqué du PG-13. Ce n’est pas, comme on pourrait le croire, une interdiction en salle aux mineurs de moins de 13 ans mais un simple avertissement à l’adresse des parents. Pour faire simple, ça veut dire que le film contient quelques gros mots, que des personnages boivent et/ou fument, qu’on peut apercevoir subrepticement un bout de sein ou de fesse, bref pas de quoi brûler un multiplexe sur l’autel de la bienséance. Le problème, c’est qu’on a vu débarquer une flopée de films d’horreur ou d’action à gros budget estampillés PG-13 plus frustrant les uns que les autres avec leur retenue politiquement correcte et leur manque d’ambition graphique. Le virage tragique pris par la carrière de Tim Burton à l’orée des années 2000 en est une parfaite illustration et si Steven Spielberg se pointait aujourd’hui avec le script des Dents de la mer sous le bras, il se ferait gentiment claquer la porte au nez.
Allez, ça sera tout pour aujourd’hui. Dans le prochain épisode, nous reviendrons sur une poignée de blockbusters sortis ces derniers mois, histoire d’illustrer tout ça avec des exemples concrets. D’ici là, n’oubliez-pas d’aller au cinéma, il en a bien besoin…

* Une « révolution » qui, à deux ou trois films près, n’aura servi qu’à trafiquer des résultats déjà mal en point et à priver l’adolescent timide d’un classique de la drague. Celles et ceux qui ont essayé de se galocher avec des lunettes actives sur le nez savent de quoi je parle.

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Le blues du critique (épisode 5) http://enrevenantducinema.fr/2013/05/03/1613/ http://enrevenantducinema.fr/2013/05/03/1613/#comments Fri, 03 May 2013 00:30:41 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=1613 Super-cinéphile, le retour…

Posons-nous aujourd’hui une question essentielle : Le film de super-héros moderne est-il soluble dans la cinéphilie – et vice-versa  ? Comme dirait Pierre Desproges  : «  C’est … Lire la suite...

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hellboySuper-cinéphile, le retour…

Posons-nous aujourd’hui une question essentielle : Le film de super-héros moderne est-il soluble dans la cinéphilie – et vice-versa  ? Comme dirait Pierre Desproges  : «  C’est dur…  »…
Il y a une vingtaine d’années, il restait un peu de place pour une opinion politique, une ambition artistique ou même… des rapports intimes entre une belle plante et un canard – Vous aurez reconnu dans l’ordre le vénéneux Darkman de Sam Raimi, le fabuleux Batman le défi de Tim Burton et l’improbable Howard the duck de Willard Huyck. Mais qu’en est-il aujourd’hui, avec l’augmentation exponentielle des budgets, les studios qui visent une rentabilité immédiate et l’insidieuse auto-censure qui ronge Hollywood ? Les rares courageux qui tentent d’insuffler un semblant de quelque chose dans leurs blockbusters se retrouvent soit broyés par le système comme Sam Raimi avec sa trilogie Spider-man, soit obligés de filouter comme Christopher Nolan – le succès du formaté Batman begins lui a permis d’accoucher «  sereinement  » du très beau The Dark Knight. Reste le cas Guillermo Del Toro, avec Blade 2 et le diptyque Hellboy. En choisissant  d’adapter des personnages moins connus du grand public, nettement plus sombres et en acceptant une baisse conséquente de financement, le réalisateur mexicain est parvenu à garder le contrôle de ses films. Mais vu l’énergie qu’il y a consacré, nous ne sommes pas près de voir débarquer le troisième volet des aventures du démon rouge félinophile dévoreur de pancakes.

The-dark-knightLa génération de cinéphiles qui, comme moi, a grandi dans les années 80 s’étrangle de frustration devant les blockbusters aseptisés et interchangeables qui polluent nos écrans. Et pour cause  : lorsqu’on a été biberonné aux deux premiers Indiana Jones, à L’empire contre attaque, aux Terminators de James Cameron et aux Gremlins de Joe Dante, impossible de comprendre l’engouement autour des nullissimes Transformers et autres Benjamin Gates. Sans parler des dérapages incontrôlés de Steven Spielberg et George Lucas. C’est que, vous comprenez, on ne peut plus prendre le risque de choquer les enfants. Le problème est le même pour nos super-héros, en particulier chez Marvel Studio. Mais comment ont-ils osé saloper un personnage aussi cinégénique que Wolverine – Serval, pour les nostalgiques de Spécial Strange ? S’il s’en tirait plutôt bien sous la houlette de Bryan Synger dans les deux premiers X-Men, le troisième volet de la saga et surtout le pitoyable X-Men origins  : Wolverine réussirent l’exploit de ruiner la crédibilité du mutant griffu. Tout ça pour ratisser plus large en évitant une classification pénalisante. Fort heureusement, suivant la voie ouverte par Tim Burton en 1989, Christopher Nolan a réussi à imposer un réalisme désespérée et une ambiance poisseuse sur sa trilogie Batman. Un choix payant en regard des recettes mirobolantes de la franchise.

the-avengersQu’attendre d’un film de super-héros aujourd’hui  ? Laissons de côté les relectures post-modernes que sont le génial Defendor ou le plutôt sympathique (quoique bien édulcoré par rapport au matériau de base) Kick-ass. Comme évoqué plus haut, ne rêvons pas, il n’y a plus vraiment de place pour la subversion dans les productions mainstream. Restent deux choses capables de titiller nos penchants régressifs  : le grand spectacle, et la narration. On imagine mal Marvel ou DC rater les incontournables morceaux de bravoure, facilités par les progrès techniques et les budgets pharaoniques. Pour les histoires, pas de problèmes  : généralement édités depuis plusieurs décennies, les comics regorgent de personnages secondaires et d’arcs narratifs passionnants. Mais une bonne histoire ne suffit pas  : encore faut-il bien la raconter. C’est là le coup de génie de la Marvel  : faire appel à Joss Whedon, showrunner d’exception dont les séries télévisées ont  marqué celles et ceux qui s’y sont laissé prendre 1. Pour deux raisons principalement  : le bonhomme aime ses personnages – et leurs interprètes –, et il respecte toujours son public. Le voici donc en charge d’un des projets hollywoodien les plus casse-gueule de 2012, réunir dans un même film Iron Man, Hulk, Thor et leurs petits camarades. Et il s’en sort bien le bougre, car dans The Avengers, chacun(e) trouve sa place, non seulement par rapport aux autres, mais surtout par rapport à une intrigue qui, à défaut de révolutionner le genre, n’en demeure pas moins  sacrément efficace. Et comme le public à suivi, le créateur de Buffy va coordonner les futurs productions Marvel jusqu’à Avengers 2 qu’il réalisera lui-même. Alors oui, c’est régressif, un peu vain et honteusement coûteux, mais en terme de jouissance, quel pied  ! L’avenir chez l’éternel rival DC semble un peu plus compliqué. Entre le nouveau Superman de Zack «  beark  » Snyder, le reboot imminent de Batman histoire de ne pas laisser filer des droits juteux 2 et la mise en place chaotique du projet Justice League – leur Avengers à eux –, ils essayent tant bien que mal de suivre la cadence infernale imposée par la concurrence. En priant pour que Christopher Nolan accepte de superviser tout ça – et ce n’est pas gagné.
Les super-héros ont le vent en poupe et n’ont pas fini de squatter nos salles obscures. On peut toujours espérer un film capable de mettre tout le monde d’accord, mais j’en doute sincèrement. Je rêve que The Wolverine : le combat de l’immortel réalisé par James Mangold – les très bons Copland et 3h10 pour Yuma – ou X-Men  : Days of futur past me fassent mentir, qu’ils se montrent digne des histoires imaginées par Chris Claremont et dessinées par Frank Miller et John Byrne, qu’ils réconcilient enfin l’adolescent attardé dévoreur de comics que j’étais et le cinéphile intégriste que je suis aujourd’hui… Oui, on peut rêver…

1 Buffy contre les vampires, Angel, les éphémères Firefly et Dollhouse, et bientôt une nouvelle autour du S.H.I.E.L.D. de Marvel…

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Sony a fait la même en développant The Amazing Spider-man sur les cendres encore fumantes du calamiteux Spider-man 3.

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