comédie – en revenant du cinéma http://enrevenantducinema.fr Tue, 24 Apr 2018 20:15:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.8 Le Nom des gens de Michel Leclerc http://enrevenantducinema.fr/2011/05/04/la-vie-est-ailleurs/ http://enrevenantducinema.fr/2011/05/04/la-vie-est-ailleurs/#respond Wed, 04 May 2011 15:57:42 +0000 http://enrevenantducinema.fr/?p=369

La vie est ailleurs

Il y a des films à idées, j’entends par là, un film qui est une juxtaposition d’idées qui ne sont pas forcement mauvaises en soi, mais … Lire la suite...

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La vie est ailleurs

Il y a des films à idées, j’entends par là, un film qui est une juxtaposition d’idées qui ne sont pas forcement mauvaises en soi, mais qui ne font pas un film (les spécialistes en étaient Jeunet et Caro). Ainsi Le Nom des gens fourmille d’idées, parler de la politique aujourd’hui, du racisme, du rapport gauche, droite face à l’histoire et l’origine de chacun, commencer par une biographie des deux protagonistes principaux, le héros qui parle avec lui-même jeune, les noms des personnages, la présence de Jospin, les images qui font super 8, d’autres sur des plateaux d’émission de télé ou radio, l’utilisation des voix off, etc. cette juxtaposition qui voudrait créer un joyeux bordel, au lieu de donner un rythme, une excitation crée de l’ennui parce que nous assistons à la mise en place d’intentions trop visibles, à un film qui affiche sa fantaisie sur un écriteau au lieu d’être réellement fantaisiste.
Par exemple, l’idée d’utiliser la sexualité comme arme politique pourrait être amusante, sauf que c’est affirmé dans le discours de Bahia jouée par Sara Forestier mais ce n’est pas mis en scène. Lorsque Arthur joué par Jacques Gamblin va coucher pour la première fois avec elle, il compare en voix off ses sensations à une explosion atomique mais le dire, le signifier ainsi masque l’incapacité de Michel Leclerc à le filmer, aucune émotion n’émerge, on voit Sara Forestier nue souvent pour illustrer sa liberté, sa joie, etc, mais à aucun moment nous sommes dans la chair, à aucun moment nous la voyons baiser alors que le film est censé parler aussi de ça. La mise en scène évite les embuches, reste sage, utilise le corps comme une jolie image, son habillage et son déshabillage comme une astuce de scénario, cette mise à distance est symbolique du film, on aborde des choses fondamentales mais la pruderie de l’ensemble fait qu’on n’ose rarement s’en approcher réellement.
Les scènes les plus réussies sont les plus casse gueule, celles où enfin on sent qu’il y a une prise de risque, ainsi celles sur le passé de déporté des grands parents, la scène du repas où le sujet est tabou et où Bahia n’utilise, sans le faire exprès, que des mots qui peuvent évoquer les camps d’extermination, ces passages sont plus intéressants que ceux dans l’appartement des parents de Bahia où se croisent tous les voisins de toutes origines pour parler librement de politique, ce qu’on nous dit alors est martelé, que les personnes d’origine immigrées ne constituent pas un bloc monolithique avec une seule vision du monde comme on voudrait nous le faire croire en ces périodes de droite décomplexée triomphante, sauf qu’exposer ainsi, on ne font guère autre chose que conforter les spectateurs dans l’assurance d’être du bon côté.
Pour ne pas froisser ces spectateurs de gauche, on parle de politique mais finalement assez peu des questions sociales, le film est contre le communautarisme, soit, contre le racisme, tant mieux, pour la bâtardise généralisée, on adhère, mais ensuite, c’est juste ça être de gauche ? parler de prolétariat, de lutte des classes, ça devient plus compliqué, pour plaire à une gauche qui est aujourd’hui finalement plus sur des questions morales que sur des questions réellement politiques comme les inégalités sociales et les violences qui en découlent.
Plus gênant encore, c’est un film qui assigne les personnages alors que son discours étendard est à l’opposé, l’immigré ouvrier, artiste contrarié et toujours prêt à aider, la gauchiste baba cool illuminée, le père coincé qui n’ose pas parler des choses importantes, la métisse libre dans son corps, tout le monde est à sa place, a son caractère défini en quelques lignes lors d’une séance de scénario et basta ! On sait qui ils sont et chacun joue sa partition, ces caractérisations faites pour être surprenantes sont données dès le départ et bougent peu ensuite, elles provoquent une impression de surplace. La relation centrale entre Bahia et Arthur en pâtit, une fille libérée qui couche que le premier soir avec un jospiniste coincé, rien d’autre ne fait vivre cette histoire, rien ne permet de sentir pourquoi cette fille serait intéressée par cette homme, c’est une histoire basée sur des trucs de scénario mais qui n’existe pas d’un point de vu émotionnel, elle est illustrée mais n’est pas regardée par le metteur en scène. Si certaines scènes touchent quand même, essentiellement celles avec la mère du héros, elles ont tellement été construites dans ce but là qu’on s’en veut d’être ému, on voit les ficelles utilisées, on voit la manipulation.
Un film qui veut défendre la vie, la joie, le sexe comme solution politique mais qui manque singulièrement de vie parce que trop corseté dans son projet initial.
Le Nom des gens de Michel Leclerc, France, 2010 avec Sara Forestier, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem, Michèle Moretti…

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Paul de Greg Mottola http://enrevenantducinema.fr/2011/03/07/greg-simon-nick-paul-et-les-autres/ http://enrevenantducinema.fr/2011/03/07/greg-simon-nick-paul-et-les-autres/#respond Mon, 07 Mar 2011 13:58:11 +0000 http://enrevenantducinema.free.fr/?p=248  

Greg, Simon, Nick, Paul et les autres…

L’affiche était trop belle : Greg Mottola, le réalisateurs le plus intéressant sorti de l’écurie Apatow met en scène un scénario de … Lire la suite...

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Greg, Simon, Nick, Paul et les autres…

L’affiche était trop belle : Greg Mottola, le réalisateurs le plus intéressant sorti de l’écurie Apatow met en scène un scénario de Simon Pegg et Nick Frost, le duo comique anglais le plus bandulatoire de ces dix dernières années. Hélas, la mayonnaise ne prend pas et le film, sympathique au demeurant, est loin de combler nos attentes.
Pensez-donc : d’un côté le réalisateur de Supergrave et de Adventureland, soit ce qui se fait de mieux en matière de comédie adolescente américaine. De l’autre, les acteurs déjantés du diptyque anglais d’Edgar Wright consacré aux genres de cinéma, Shaun of the dead et Hot Fuzz. Au milieu, un casting jouissif de seconds rôles issus des travaux précédents du réalisateur, comme le fidèle Bill Hader, ou encore Jason Bateman – un brin monolithique – et Jeffrey Tambor – tout simplement génial en auteur de SF blasé – réchappés de feu Arrested Development. Seth Rogen prête sa voix à l’extra-terrestre Paul et lui confère une épaisseur indéniable et un humour potache bienvenu. Certains gags sont hilarants, comme lorsque Paul redonne la vie à un oiseau sous le regard attendrit de nos deux anglais, avant de l’ingurgiter goulument en précisant que c’est meilleur quand c’est vivant.
Mais plus le film avance, plus l’intrigue se développe, plus le malaise s’installe. Déjà, la culture geek de nos héros est un peu réductrice : c’est une excellente idée de faire de Nick Frost un écrivain et de Simon Pegg un dessinateur – hommage direct à la littérature et à l’illustration britannique qui firent les beaux jours de la science-fiction anglo-saxonne. Mais leurs mépris pour la culture populaire américaine est un peu trop appuyé, comme lors des scènes au ComiCon. Plus grave, résumer la science-fiction étatsuniène à une poignée de lieux cultes et de films de Steven Spielberg* est tristement réducteur, et ce n’est pas l’hommage tardif aux Alien(s) de Ridley Scott de James Cameron via le cameo de Sigourney Weaver qui équilibre les choses.
Le vrai problème du film, c’est que les univers respectifs de Mottola – l’épopée héroïque d’adolescents ordinaires en route vers l’âge adulte – et de Pegg & Frost – clowns trentenaires flegmatiques, croisement improbable entre la culture populaire et les Monthy Python – ne fonctionne jamais. Conflit de génération? Pas seulement : l’originalité du réalisateur s’efface devant une intrigue passablement convenue qui réduit drastiquement les temps-morts et les pauses. Dommage, car c’est en investissant et en magnifiant ces moments que Greg Mottola a su nous séduire dans ses deux derniers métrages. Oublions vite ce faux-pas et rongeons notre frein en attendant de retrouver le duo anglais à domicile : après les films de zombies et les films d’action, Edgar Wright a prévu de les plonger en 2012 dans l’univers des films catastrophes…

*Notons au passage que les deux acteurs prêtent leur voix à Dupont et Dupond dans les adaptations à venir de Tintin, que réalisent Peter Jackson et… Steven Spielberg… Étrange coïncidence, non?

Paul de Greg Mottola, EU, 2011 avec Seth Rogen, Simon Pegg, Nick Frost, Jason Bateman, Jeffrey Tambor…

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Very Bad Trip de Todd Phillips http://enrevenantducinema.fr/2010/11/06/un-tout-petit-trip/ http://enrevenantducinema.fr/2010/11/06/un-tout-petit-trip/#respond Sat, 06 Nov 2010 13:41:05 +0000 http://enrevenantducinema.free.fr/?p=25

Un tout petit trip

Quand on voit un film comme Very Bad Trip quelques mois après sa sortie, difficile d’être surpris par ces personnages se réveillant dans une chambre de … Lire la suite...

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c Warner Bros France

Un tout petit trip

Quand on voit un film comme Very Bad Trip quelques mois après sa sortie, difficile d’être surpris par ces personnages se réveillant dans une chambre de Vegas avec un tigre dans la salle de bain et un bébé dans un placard, en aurait-il été autrement sans avoir rien entendu sur cette histoire ? je ne crois pas parce que le principe de départ qui parait ingénieux est aussi ce qui détruit le film. Cette idée d’un groupe de personnes se retrouvant le lendemain d’une nuit très arrosée et se souvenant de rien partant à la recherche de ce qu’ils ont vécu cette nuit semble drôle, excitante sauf que cela oblige à une surenchère artificielle. Une fois le film mis en place, tout est déjà dit, le reste ne peut qu’être le déroulement d’un programme, il n’y a pas de progression possible, que faire de plus énorme après cette histoire de tigre, de dent arraché, de bébé planqué ? et ce type de film (dont le modèle reste After Hours de Scorcese) ne peut fonctionner que sur cette progression.
Là nous assistons à un essoufflement dès la première demi heure, et si quelques accidents surprennent et amusent (la porte contre le bébé, des gangsters asiatiques qui surgissent, les sorties de Zach Galifianakis), l’ensemble semble courir après le film et oblige à une folie de chaque instant (la scène avec les policiers sadiques, l’arrivée de Mike Tyson…) qui puisqu’elle est prévue ne surprend pas et finit par lasser, le réalisateur a beau essayer de muscler son film à coup de mouvement de caméra sur une voiture qui file, rien ne bouge. Les acteurs, plutôt bons, n’y sont pour rien, ils ne peuvent incarner quelques choses, ils sont condamnés à s’agiter dans le vide, tout est déjà joué depuis longtemps et ce n’est pas le finale, ode à l’amitié virile et à ceux qui ont des couilles qui, tombant à plat, arrangera les choses.
Very bad trip (the hangover) de Todd Pillips, EU, 2009 avec Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis…

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