Edgar Wright – en revenant du cinéma http://enrevenantducinema.fr Sat, 01 Oct 2016 17:14:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.6.1 Paul de Greg Mottola http://enrevenantducinema.fr/2011/03/07/greg-simon-nick-paul-et-les-autres/ http://enrevenantducinema.fr/2011/03/07/greg-simon-nick-paul-et-les-autres/#respond Mon, 07 Mar 2011 13:58:11 +0000 http://enrevenantducinema.free.fr/?p=248  

Greg, Simon, Nick, Paul et les autres…

L’affiche était trop belle : Greg Mottola, le réalisateurs le plus intéressant sorti de l’écurie Apatow met en scène un scénario de Simon Pegg et Nick Frost, le duo comique anglais le plus bandulatoire de ces dix … Lire la suite...

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Greg, Simon, Nick, Paul et les autres…

L’affiche était trop belle : Greg Mottola, le réalisateurs le plus intéressant sorti de l’écurie Apatow met en scène un scénario de Simon Pegg et Nick Frost, le duo comique anglais le plus bandulatoire de ces dix dernières années. Hélas, la mayonnaise ne prend pas et le film, sympathique au demeurant, est loin de combler nos attentes.
Pensez-donc : d’un côté le réalisateur de Supergrave et de Adventureland, soit ce qui se fait de mieux en matière de comédie adolescente américaine. De l’autre, les acteurs déjantés du diptyque anglais d’Edgar Wright consacré aux genres de cinéma, Shaun of the dead et Hot Fuzz. Au milieu, un casting jouissif de seconds rôles issus des travaux précédents du réalisateur, comme le fidèle Bill Hader, ou encore Jason Bateman – un brin monolithique – et Jeffrey Tambor – tout simplement génial en auteur de SF blasé – réchappés de feu Arrested Development. Seth Rogen prête sa voix à l’extra-terrestre Paul et lui confère une épaisseur indéniable et un humour potache bienvenu. Certains gags sont hilarants, comme lorsque Paul redonne la vie à un oiseau sous le regard attendrit de nos deux anglais, avant de l’ingurgiter goulument en précisant que c’est meilleur quand c’est vivant.
Mais plus le film avance, plus l’intrigue se développe, plus le malaise s’installe. Déjà, la culture geek de nos héros est un peu réductrice : c’est une excellente idée de faire de Nick Frost un écrivain et de Simon Pegg un dessinateur – hommage direct à la littérature et à l’illustration britannique qui firent les beaux jours de la science-fiction anglo-saxonne. Mais leurs mépris pour la culture populaire américaine est un peu trop appuyé, comme lors des scènes au ComiCon. Plus grave, résumer la science-fiction étatsuniène à une poignée de lieux cultes et de films de Steven Spielberg* est tristement réducteur, et ce n’est pas l’hommage tardif aux Alien(s) de Ridley Scott de James Cameron via le cameo de Sigourney Weaver qui équilibre les choses.
Le vrai problème du film, c’est que les univers respectifs de Mottola – l’épopée héroïque d’adolescents ordinaires en route vers l’âge adulte – et de Pegg & Frost – clowns trentenaires flegmatiques, croisement improbable entre la culture populaire et les Monthy Python – ne fonctionne jamais. Conflit de génération? Pas seulement : l’originalité du réalisateur s’efface devant une intrigue passablement convenue qui réduit drastiquement les temps-morts et les pauses. Dommage, car c’est en investissant et en magnifiant ces moments que Greg Mottola a su nous séduire dans ses deux derniers métrages. Oublions vite ce faux-pas et rongeons notre frein en attendant de retrouver le duo anglais à domicile : après les films de zombies et les films d’action, Edgar Wright a prévu de les plonger en 2012 dans l’univers des films catastrophes…

*Notons au passage que les deux acteurs prêtent leur voix à Dupont et Dupond dans les adaptations à venir de Tintin, que réalisent Peter Jackson et… Steven Spielberg… Étrange coïncidence, non?

Paul de Greg Mottola, EU, 2011 avec Seth Rogen, Simon Pegg, Nick Frost, Jason Bateman, Jeffrey Tambor…

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Scott Pilgrim d’Edgar Wright http://enrevenantducinema.fr/2010/11/12/le-melange-des-genres/ http://enrevenantducinema.fr/2010/11/12/le-melange-des-genres/#respond Fri, 12 Nov 2010 17:48:30 +0000 http://enrevenantducinema.free.fr/?p=96 Le mélange des genres

Comme American Splendor, Scott Pilgrim travaille à adapter le langage de la bande dessinée (l’histoire est issue de comics) à la grammaire cinématographique, le film reprend aussi les codes des jeux vidéos, plongeant dans la vague des teen-movies et des … Lire la suite...

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Le mélange des genres

Comme American Splendor, Scott Pilgrim travaille à adapter le langage de la bande dessinée (l’histoire est issue de comics) à la grammaire cinématographique, le film reprend aussi les codes des jeux vidéos, plongeant dans la vague des teen-movies et des films sur les geeks. Ellipses fréquentes, split screen, textes s’inscrivant sur l’écran, descriptions en quelques mots des nouveaux personnages, onomatopées qui défilent quand le téléphone sonne, bandes dessinés apparaissant pour les flashbacks, combats directement inspirés de jeux type Street Fighter, cœurs qui se dessinent lorsque les héros s’embrassent, les trouvailles sont constantes, une porte peut se trouver posée au milieu de nulle part et dès que le héros parle d’un endroit où il va il s’y retrouve immédiatement dans le même plan séquence, etc. Ces effets sont le cœur même du film, son objet, sa raison d’être théorique, et le réalisateur Edgar Wright les manie avec une telle vitesse, et une telle fluidité que l’ensemble est très cohérent. Le tout accompagné d’une musique indie entrainante et de qualité.
L’étrangeté vient d’un hiatus entre cette mise en scène explosive, ce montage frénétique (qui rappelle certains Tsui Hark du genre Time and Tide) et le sujet du film, soit l’amour naissant entre deux post-ados tout en balbutiement, en hésitation, incarné par des acteurs, Michael Cera et Mary Elizabeth Winstead au jeu indolent et hébété, aux gestes maladroits et touchants. Le film aborde des sujets comme : comment faire avec le passé d’une personne nouvellement aimée, comment faire le deuil d’une relation, comment rompre, etc. avec délicatesse.
Le film a ses limites, la succession de batailles entre le héros et les ex de sa petite amie devient lassante et redondante alors qu’on aimerait s’arrêter un peu plus sur ce qui se passe entre Scott et Ramona, et aussi sur les personnages secondaires qui sont bien dessinés mais dont l’auteur ne fait finalement pas grand chose.
Même imparfait, ce film, comme le récent Kaboom de Gregg Araki montre comment le cinéma américain sait se bâtardiser, se métisser avec les autres arts pour se renouveler.
Scott Pilgrim, Scott Pilgrim vs the world, de Edgar Wright, EU, 2010, avec Michaël Cera, Mary Elizabeth Winstead…

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