Un dernier pour la route…
Exercice en deux parties, publié avec un peu de retard pour cause de surcharge de travail. Un texte court – si si, je peux le faire – sur le dernier film que j’ai vu en 2012, puis d’ici quelques jours un autre sur le premier film vu en 2013. On s’amuse comme des petits fous sur ce blog ! Et promis-juré, cette fois je dresserai mon bilan de l’année écoulée avant le mois de juin…
Je n’ai pas aimé la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Mais alors, pas du tout. Et si je n’avais rien contre le réalisateur de Créatures célestes (1994) et de Fantômes contre fantômes (1996), son adaptation de Tolkien marque pour moi un véritable coup d’arrêt à sa carrière. Je n’attendais donc absolument rien de ce voyage inattendu.
Et les 45 premières minutes du film ont failli me faire changer d’avis, alors que les fans « hardcore » de La communauté de l’anneau (2001) et de ses suites n’ont semble-t-il pas accroché à cette entame. Ils oublient qu’à l’origine de ces films, il y a des livres et que leur auteur, J. R. R. Tolkien, les a pensé de manière très différente. Le Hobbit fut écrit pour ses enfants à la fin des années 20, avant d’être publié en 1937. Cest un conte de 390 pages avec beaucoup d’humour, de la poésie et… des chansons. Le seigneur des anneaux, sorti entre 1954 et 1955, représente 12 années de travail. 1280 pages destinées à un public adulte, dont le côté académique est un petit peu fatiguant à la longue. Il est d’ailleurs amusant de comparer les démarche de Tolkien et de Peter Jackson : l’auteur dût retoucher des passages de son premier livre afin de le faire correspondre à sa suite, alors que le réalisateur doit donner aux aventures de Bilbon la même « couleur » que les films précédents. La différence de ton originelle et cette nécessité d’homogénéisation donnent à ce Hobbit un côté « cul entre deux chaises » qui au final ne satisfera personne. Ni les fans qui trouvent que le film perd trois quart d’heure avant de démarrer, ni les autres qui, comme moi, ont eut l’impression de retrouver la féerie enfantine du livre pendant ces 45 premières minutes. Avec en prime deux chansons plutôt réussies. Hélas, on se retrouve derrière avec 2h de Seigneur des Anneaux bis, avec visite guidée des lieux emblématiques de la première trilogie, scènes de bataille interminables garanties 100% CGI, nouveau méchant inventé de toute pièce pour « moderniser » l’intrigue et un ton beaucoup trop sérieux – qui ne disparaîtra qu’un court instant pendant la scène des trolls.
Bref, si vous avez déjà vu les films précédent, ne perdez pas votre temps devant celui-ci. De toute façon, vous connaissez déjà le(s) fin(s) de l’histoire, alors… Par contre, jetez-vous sur le livre qui vient de ressortir dans une nouvelle traduction parait-il très réussie.
Le Hobbit – un voyage inattendu, de Peter Jackson, EU – NZ, 2012 avec Martin Freeman, Richard Armitage, Andy Serkis…